GRR 2021 Ecrit par Eric DE LA ROCHE DE BRANSAT
Arrivée à la réunion, une semaine avant la course. Accueil incroyable, comme sur les vidéos. Alors c’est vrai, j’y suis !
Une petite sortie pour découvrir le terrain le soir même. Oups, c’est ça ! mais c’est difficile ici. Coup au moral.
Dimanche, montée en voiture au Maïdo. C’est bien mieux que dans les livres ou sur Youtube, mais ça m'inquiète.
Le lundi avant la course, petit footing de 30 minutes sur la plage, je croise un avion de chasse nommé Cédric CHAVET, alors que je me traîne comme un cheval de labour. Je reviens épuisé en me disant qu’est ce que ça va donner sur 160 Km.
Mercredi je vais récupérer mon dossard sous une chaleur de plomb et découvre une ambiance inimaginable, bien au-delà de ce que laisse transparaître les vidéos.
Jeudi, Saint-Pierre, départ 21h20 dans une ambiance de folie, au-delà du descriptible. Je suis enivré par toute cette ferveur. Mon stress disparaît. Je suis dans un nuage. Les kilomètres et le dénivelé vont défilés sans que je me rende compte. J’ai des jambes, je ne ressens pas la fatigue. Je n’ai pas faim. Je suis concentré sur ce terrain si difficile et ne peux penser à autre choses.
Changement de tenue à Cilaos. A peine le souvenir d’avoir embrassé mon épouse. Une bonne gamelle sur les trois clous à la sortie de Cilaos avec la main ouverte. C’est que de la carrosserie.
Un coup de chaud à Marla imposant un stop de 15 minutes.
Arrêt 30 minutes à deux bras pour changement de tenue, traitement de l’ampoule et petit massage (Un grand merci à l’assistance paramédicale pour leur compétence et gentillesse)
Repartit avec le même rythme, jusqu’à trois cent mètres du ravito du Colorado ou je fais une belle hyponatrémie m’imposant un bon stop avant de me remettre grâce aux conseils avisées d’une réunionnaise.
Arrivée comme vécue dans mes rêves éveillés avec une grande émotion.
Bilan : 21 Litres, 3 barres, trois morceaux de bananes, quatre carrés de chocolat un quart de soupe deux quartiers d’orange avec du sel (c’est infect, mais salvateur)
À titre personnel, j'ai trouvé cette course horriblement difficile. Je ne m'attendais pas un tel terrain, malgré tout ce que j'avais pu lire et voir en vidéo. Je pense que toute personne qui s'est engagée sur cette course mérite un profond respect.
Je n’y serai jamais arrivé sans aide.
En-dehors de ma famille, je ne remercierai jamais assez Antoine et Cédric, pour leurs conseils avisés, leur gentillesse et leur écoute. Je remercie Anne également pour son écoute, son accueil, son engagement auprès des coureurs du team.
Enfin je remercie l'ensemble des coureurs des deux stages auxquels j'ai participé. C'est grâce aux échanges, à l’émulation de ce groupe que j'ai pu progresser.
A bientôt sur d’autres sentiers.