ULTRA TRAIL TAI MO SHAN

Evènement
hk1
  vendredi 1 janvier 2016 00:00

  Hong Kong  |  Hong-Kong, Hong Kong

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Le 1er Janvier - 162 km, 9 000 mD+ à Hong Kong
Présentation de l'événement

Nous commencerons la saison 2016 en Asie, dans les nouveaux territoires de Hong Kong.

Terre de contrastes, entre mégapole, plages désertes et jungle. Nous participerons à cette première édition qui offre un parcours costaud, 162 km et 9032m+.

Après nos 2 expériences sur la Hong Kong 100 en 2014 et 2015, c’est avec une grande envie que nous retournons dans la ville domino. A quelques encablures de ce centre de la haute technologie urbaine, nous courrons en toute liberté dans de larges espaces naturels.

La particularité des trails dans la périphérie de Hong Kong c’est la quantité impressionnante de marches cimentées ou en rondins. Il n’est pas rare d’en cumuler plusieurs milliers sans pause. Un entraînement adapté est nécessaire afin de sortir indemne de ces difficultés et pouvoir relancer convenablement sur les jonctions plus ou moins dégagées.

Cumul de dénivelé avec des marches, séances de vélo en forte côte, et quelques sorties de course à pied sur route devraient convenir.

Hong Kong, c’est aussi un voyage surprenant à tous les coins de rue. Il est facile de passer du quartier chic des boutiques de luxe à celui populaire où les étals de poissons vivants débordent des trottoirs bondés. Immersion dans un monde fourmillant et multicolore, le dépaysement est total. 

 

Pour les renseignements, rendez-vous sur le site de la course Ultra Trail Tai Mo Shan.

Pour suivre la course, c’est sur notre page Facebook

Ou bien  nous vous donnons rendez-vous  sur place, au milieu de la jungle, avec au choix, celle de la ville ou celle de la nature.


La course vue de l'intérieur

Passer un 1er janvier sur les sentiers de HongKong, en guise de lancement du team Globetrailers, nous semblait à Christopheet moi une occasion à la fois sympathique et rare. Au programme, un ultra trailde 162 km et 9 000m+, nom de code : UTMT.

Se laisser embarquer dans un avion pour l’Asie plutôt quedans les excès des fêtes de Noël donnait une saveur particulière à cette find’année 2015, déjà bien occupée entre la création du team et la planificationd’une saison 2016 intense, composée d’ultras, de trails camps, de conférenceset d’une quantité d’entraînements importante.

C’est ainsi que le 28 décembre, Christophe, Anne et moidébarquons à Hong Kong. Libres comme l’air, représentants d’un team ouvert àtous auquel plusieurs personnes se sont jointes comme sponsors pour les valeursqu’il véhicule, nous avons établi un programme très dense, en correspondance ànotre envie de découvrir.

Notre première étape est Lantau. Un taxi nous y dépose enmilieu d’après midi. Très calme, cette île est traversée essentiellement envélo, des milliers de vélos. Entre mer et montagne, les villages étendent leurshabitations avec un espace confortable pour les potagers travaillés avec soin.Nous achetons nos légumes sur place à deux mamies, dont une âgée de 90ans ! Ce premier contact est l’occasion de rire un bon coup, nousutilisons le langage des signes, elles sont adorables.

Nous logeons le soir chez des amis de Christophe, et c’estde chez eux que nous partons le lendemain pour 5 heures de rando. Bord de mer,sentiers bourrés de marches, nous profitons de la douceur pour flâner etrécupérer du voyage.

Le 30, nous rejoignons Hong Kong par bateau. Les saveursculinaires excitent nos papilles ; nous forçons un peu sur le riz car nousgardons à l’esprit qu’un 100 miles nous attend. Les balades en ville au pieddes barres d’immeuble nous amènent de surprise en surprise, des aquariums pleinde mérous succèdent à des étals de légumes ou des boutiques luxueuses. Lanotion du temps nous échappe, les nuits sont courtes, nous profitons au maximum !

Le 31, nous récupérons notre dossard et menons notrepremière conférence sur notre vision de l’ultra, suivie d’un long échange avecune centaine de trailers hongkongais. C’est un moment très convivial au coursduquel nous apparaissent les différentes approches de nos pratiques dues à lanature du terrain. Il serait utopique de considérer que l’ultra entre dans unmoule défini à l’Européenne et plus nombriliste encore à la française.

Le soir, nous fêtons la nouvelle année autour d’un repas quin’a rien d’une pasta partie ; canard laqué, poisson, riz, légumes variés.Ce n’est pas conventionnel, mais après tout, sans stress, l’estomacfonctionnera bien demain ! L’essentiel est de ne pas avaler lesbaguettes !

Nous n’entendrons pas les pétards de minuit, mais enrevanche nous ne fermerons plus l’œil de la nuit à partir de 2h, lorsque lesfêtards de retour à l’hôtel prolongeront leur bringue jusqu’à l’aube. Il se ditque l’avant-veille est la nuit la plus importante, nous verrons bien !

A 06h, dans le gaz, nous déjeunons légèrement et prenons untaxi pour Sumvite, lieu de départ. Nous y retrouvons la plupart des trailers dela veille et prenons ensemble plein de photos, l’ambiance est encore trèsdécontractée. Situé à une extrémité de la ville, le départ promet de quitterrapidement les grands immeubles.

Il est enfin 08h, le coup d’envoi du 1er ultrades Globetrailers est donné !

Nous prenons de suite la tête de course. Les 170 coureurss’étirent dans les rues désertes ; un 1er janvier à cetteheure, les habitants se reposent pour la plupart.

Un escalier présente ses marches fraîchement bétonnées. Unebelle rampe soulage les personnes âgées qui ne manquent pas d’emprunter cespassages pour s’évader de la ville. Nous en croiserons des quantitésimpressionnantes. Il est d’ailleurs étonnant de voir la gamme étoffée decarrelage ou pierres de tailles composant ces ouvrages verticaux qui nervurentla nature ; prolongement urbain, toile artificielle atteignant jusqu’auplus haut des reliefs.

Nous sommes heureux, et nous le répéterons souvent, decourir un tel jour ! C’est comme si nous goûtions là un petit extra,plaisir volé sur le calendrier chargé à bloc.

J’ai personnellement bien récupéré de la Diagonale des Fous,et in extremis de ma chute à vélo une semaine avant, où malléole et métatarsedu pied droit avaient pris un sacré choc. Mes amis ostéopathes ont encoreréalisé des merveilles, ces champions non reconnus des médecins, qui œuvrentpourtant avec grande efficacité grâce à leur connaissance du corps et biensouvent de spécialités asiatiques et alimentaires. Qu’on est loin de lamédecine classique qui n’est selon moi trop souvent qu’un relais pharmaceutiqueinefficace et dangereux…

Bref, c’est plein d’énergie, le pied préalablement massé autea-tree et à l’hélicryse, que j’avale les volées de marches, le jaguar dansmes pas. Je négocie en douceur la première descente en limitant lesimpacts ; inutile de s’exciter, la saison sera longue. Sur la gauche, lestours immenses dressent leur pointe vers un ciel bleu annonciateur d’une bellejournée. Avec la température douce, environ 20°C, les conditions sont idéales.La végétation dense et bien verte s’étend au gré d’un relief piqué de bossessévères.

Au CP1, Anne nous attend, conduite par Desmond du comitéorganisateur, qui suit la tête de course sur l’ensemble du parcours. Elle peutnous aider et réaliser un super reportage dont elle partage une partie sur lesréseaux sociaux.

Ravito à base de banane, patate douce, riz, nougats etboisson Hydraminov, l’énergie est distribuée régulièrement.

La chaleur est agréable. Equipé de mon nouveau matérielRaidLight, un shorty et un tee-shirt manches courtes je suis très à l’aise. Jetranspire à peine. Le sac à dos 8 litres est confortable, mais j’aurais pu mecontenter d’un 3 litres. C’est un pari de changer de marque ; Christopheet moi le trouverons réussi au terme de cet ultra.

Le parcours nous surprend. La seconde descente est tracéedans la végétation. Très étroit, le passage serpente dans les arbustes touffusque nous devons écarter des mains pour le distinguer. Je prends un peu d’avancedans ce labyrinthe joueur où l’agilité l’emporte sur la vitesse. Je ne tardepas à entendre les cris de Christophe qui s’est égaré au dessus de moi. L’écranvégétal est trop dense pour nous permettre de nous voir. Je le guide à la voix,il finit par trouver une rubalise après 30 secondes. Nous terminons ensemble cesecteur délicat et parvenons au CP2.

A la sortie, nous croisons régulièrement des macaques quijouent ou mangent sur le bord de la route. Les randonneurs qui se font plusprésents maintenant que la matinée est bien avancée leur donnent des fruits.Attention de ne pas croiser leur regard, ils prennent cela comme uneprovocation et peuvent devenir agressifs.

Nous longeons un petit lac. L’étendue d’eau calme est belle,si belle que nous en faisons deux fois le tour par manque de balisage etd’attention ; et hop, 1 km de plus ! Au deuxième tour, nous tombonssur un bénévole qui termine de baliser à contresens, pas de chance !Pourtant, Christophe surveillait la trace qu’il avait téléchargée sur sa montreet qui indiquait bien que nous nous écartions légèrement.

Nous rattrapons vite les deux coureurs qui ont pris la bonneoption durant notre erreur, l’occasion de discuter un peu jusqu’au CP3.

En repartant, je décide d’accélérer un peu jusqu’au CP5 pourmarquer le coup et être plus tranquille ensuite. Cricri m’accompagne dans ceteffort où nous trottinons en côte de 10 à 15%. Nous devons demander unecentaine de fois aux randonneurs de nous laisser une petite place. Certainsespaces verts sont aménagés pour les piques niques. Ils rassemblent un mondefou.

Nous courons parfois en ville, courtes jonctions par momentscompliquées, notamment une fois où la trace GPX nous a sauvés. Il y avait tantde monde dans les rues en fête qu’il nous était impossible de distinguer lebalisage, ni de courir. Ce bain de foule aura au moins eu l’avantage de rendreencore plus appréciables les chemins suivants !

Souvent sur sol dur, route, escaliers, ce trail méritait unepréparation soignée, entre vélo, D+ et D- forts. Le choix des chaussures, portésur les Huaka pour leur excellent amorti et leur polyvalence route et chemin,était déterminant.

A la tombée de la nuit, 85 km parcourus, nous nous équiponsdes Armitek. C’est parti pour 12h d’obscurité à percer de nos frontales !Les heures défilent, ainsi que les tours sur notre gauche, décor quasi inchangédepuis une dizaine de km. La concentration d’habitants au km² doit êtregigantesque. C’est un spectacle impressionnant pour moi qui habite un villagede 160 âmes.

Au CP8, je troque mon tee-shirt manches courtes par un« manches longues ». Au plus froid la température ne descend pas endessous de 12°C.

Une nouvelle descente technique égaye notre périple.Légèrement en avance sur Christophe, je me doute qu’il y a moyen de se perdredans la végétation très envahissante. Je m’en sors bien, et une fois extirpé dece foutoir,  je me retourne régulièrementpour contrôler l’avancée de mon compère. Il m’appelle de nouveau, et parchance, l’absence de vent lui permet de comprendre les indications que je luicrie. Je l’entends dire qu’il a trouvé le passage masqué par les branchages, jerepars.

Au sommet suivant il faut plonger sur la droite. Je m’yengage en surveillant mes arrières. Cette fois je n’aperçois plus sa frontale.Parvenu en bas, je poursuis en remontée, empreint d’un doute, quand jel’aperçois enfin attaquer la descente. Certainement un coup de mou ou unepetite erreur.

Je ne risque pas de m’endormir, car en haut de cettenouvelle bosse, une flèche m’indique le côté droit, puis plus rien pendant500m. De nouveau une flèche et rien d’autre sur encore 500m. Je décide derebrousser chemin. J’arrive à hauteur de Cricri surpris de me voir. Ensemblenous vérifions la trace GPX qui nous confirme que nous sommes sur le bonchemin. C’est reparti, avec néanmoins quelque appréhension car nous ne verronsque 5 flèches sur 4 km !

Au CP10, nous informons les organisateurs de ce problème ;ils envoient immédiatement un bénévole rectifier le marquage.

Anne est accompagnée à présent de Pierre-Arnaud Le Magan etde sa fille Tahina, représentant multimarques sur Hong Kong, notrecorrespondant RaidLight. C’est très sympa de sa part de nous aider, au piedlevé qui plus est. Je prends le temps de changer la batterie de la frontale parsécurité, de manger correctement, puis je quitte ce lieu réconfortant pour nepas me refroidir, laissant Cricri se requinquer après qu’il ait vomi dans lamontagne. Il y restera 40 minutes.

La suite est heureusement bien balisée. Je reste attentif.Une superbe descente technique me mène au CP11. Les fougères me piquent lesjambes de mille aiguilles, le sol humide glisse, les pierres ne se distinguentqu’à la dernière seconde. Je ne ressens pourtant aucune gêne musculaire,j’étais visiblement bien préparé à ce profil cassant.

La dernière section est plus facile, une montée de 600m+,suivie d’une descente. Je reconnais la forêt courue à l’aller, le grandescalier en travaux qui me conduit à la ville… Le calme y est le même que laveille, cette fois dû à l’heure matinale, 06h30.

Je franchis la ligne en 22h29’, un très bon temps quiconfirme qu’en étant sur la réserve en début de parcours, la régularitédébouche sur la performance. C’est une belle satisfaction après une saison 2015au top. L’année commence bien, avec la seconde place de Cricri devant lejaponais Hiroaki Matsunaga. Nous voici propulsés dans l’ère GlobeTrailers !

Je remercie les organisateurs pour leur accueil et leurtravail et toute l’énergie déployée le jour J.

Je suis très fier d’avoir porté haut les couleurs de GlobeTrailers,non seulement sur ce parcours exotique, mais aussi tout au long de ce séjourriche d’échanges, d’amitié et de découverte. La course à peine terminée, nousnous octroyons 2h de sommeil puis nous mettons le cap sur la Thaïlande pour 4jours.

Arrivés à 04h à l’hôtel, nous nous levons deux heures plustard pour un footing d’une heure dans un parc de Bangkok avec  un groupe Thaï. Récupe active ? On peutdire ça ! C’est surtout la somme d’entraînements liée à une enviepermanente de bouger qui nous permet de réaliser ces enchaînements qui ne sontfinalement qu’une habitude de vie. Nous en profitons pour mener nos pénates aux quatre coins de la ville et même au-delà.

Les GlobeTrailers sont en route, rendez-vous régulièrement sur le site pour partager les récits de nos découvertes et je vous le souhaite, les vivre à votre tour si ce n’est déjà fait !

Découvrez le récit d'Antoine sur l'Ultra Tai Mo Shan

 

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  • vendredi 1 janvier 2016 00:00

 

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